La visière

Saint-Lambert

2014

La belle des années 60

Cette construction datant des années 1960 profite d’un emplacement de choix en bordure du Country Club de Montréal. Témoin de son époque, elle s’articule en deux volumes chapeautés d’une toiture imposante à très faible pente. Le volume en avant-plan, plus bas, accueille les visiteurs avec les fonctions de service tels que garage, le vestibule, la cuisine et le bureau.

Le deuxième volume abrite les aires de vie et les chambres, et s’élève en arrière-plan, en allant chercher l’ensoleillement du sud par un ruban de fenestration en hauteur. Dans la cour, côté golf, le terrain se creuse pour dévoiler la façade arrière et exposer le rez-de-jardin.

Le projet de rénovation, entrepris par les nouveaux propriétaires, met en valeur cette architecture Mid-century. Le revêtement d’acrylique blanc est conservé et rafraîchi, et les toits font peau neuve, tout en gardant leurs pentes et leurs hauteurs. Un écran métallique est introduit dans la continuité de la porte de garage, et l’adresse civique de la résidence y sera indiquée. Cet ajout en façade est un clin d’œil contemporain qui permet du même coup de dissimuler les bacs de recyclage et de déchets.

À l’arrière, un nouveau revêtement de planches métalliques imitant le bois offre un support contrastant foncé au revêtement acrylique blanc. Un balcon couvert est ajouté au balcon existant, donnant aux nouveaux propriétaires la possibilité de profiter de leur cour plus longtemps. Le volume créé par ce nouvel espace permet de cadrer le lounge extérieur aménagé au rez-de-jardin.

Cette résidence Mid-century n’avait besoin que d’un nouveau souffle. Son caractère original et son architecture sont conservés et accentués par des éléments ponctuels et distinctifs.

DESIGN INTÉRIEUR

Suite aux importantes rénovations abordées ci-haut, tous les espaces de vie du rez-de-chaussée ont été ouverts. Cette transformation a eu comme avantage d’améliorer grandement la luminosité des lieux, et de les rendre plus invitants. Or, elle a également rendu les pièces plus réverbérantes.

Nos designers d’intérieur se devaient donc d’intégrer une dimension acoustique dans leurs intentions d’aménagement. Ainsi, les meubles et objets contenus dans le décor possèdent tous une matérialité et une disposition qui influencent la résonance de l’espace.

À l’entrée, par exemple, le tissu recouvrant la banquette se prolonge élégamment jusqu’au plafond incliné, et contribue à absorber le bruit dégagé dans l’espace. Un rangement mural en bois s’intègre subtilement de part et d’autre de la banquette, et ajoute fonctionnalité et prestance au vestibule.

Francis Di Salvio/F6Foto

Luc Plante architecture + design